Pâques : le pape François se fait remplacer par Miss France

Et il y a du monde au balcon

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Fureurs et Mystères

Qu'est-ce qui t'a hissé, une fois encore, un peu plus haut, sans te convaincre ?

Assis dans une bibliothèque municipale. Déconcentré par l'observation perverse. Une fille passe, et plus rien ne se met à penser. Regarder des gens s'arrêter devant les étagères de philosophie. Qu'ils semblent perdus... Un lycéen ou un prépa littéraire bloque devant les bouquins, la liste donnée par son professeur pour une dissertation à la main, cherchant minutieusement les titres comme on cherche une réponse à un problème de maths sur la copie du voisin. Le face à face avec ces livres, c'est un visage dessinant une angoisse teintée d'incompréhension admirative. Le "peuple" est hermétique à la philosophie car il tient la philosophie pour hermétique. Un blockbuster sans making-of. Un autre monde. Mythique. Sacré.

Kierkegaard a d'ailleurs un nom qui porte déjà en lui une aura particulière. On lit sa philosophie dans la constrution de son nom, ces doubles voyelles emprisonnées par des consonnes aggressives, un son mécanique... Une autre fille passe... Pour quelle raison ?

Perfection in every details
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the curl of the hair
To the tip of the nail
Because our units never fail
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But not the lonely one
A new design, new design

Don't hesitate to give us a call
We know you'll be satisfied
When you energize
And see your unit come alive
We know you'll be happy.

I need a unit to sample and hold.
But not the lonely one
A new design, new design

Les filles sont belles parce qu'on peut les résumer en une chanson, un poème, un film, voire une phrase. On ne peut pas résumer Kierkegaard en une phrase. Même un seul de ses livres. On ne peut même pas résumer son nom, à vrai dire.

Il semble qu'il ne ratait pas une représentation du Don Giovanni de Mozart quand celle-ci se présentait à lui. Son Journal du Séducteur ne fera pas dire le contraire. Le personnage décrit sous un pseudonyme en forme d'alter-ego (on se demande alors : un ego n'est-il pas toujours alter ?), Johannes, est bien proche de cette réplique du héros de Molière : "tout le plaisir de l’amour est dans le changement." (Acte I, scène 2).

Qui mieux que ce personnage inspiré de Don Juan et de la vie du philosophe pourrait rendre compte de ce stade où l'homme vit dans une sorte de "carpe diem" dans sa signification la plus triviale, où l'on vit de l'instant présent et de toutes ses jouissances ? Le narrateur note : "toute sa [Johannes] vie avait pour but la jouissance".
Quand ce même narrateur avoue "ah ! une mauvaise conscience peut rendre la vie intéressante", on voit poindre un sous-entendu quant à la vie "esthétique" du séducteur. Une introduction ambiguë car le narrateur veut assouvir son désir de connaissance quitte à payer le prix de la mauvaise conscience entraînée par la façon dont il se procure cette connaissance, de la même façon qu'un séducteur veut assouvir son désir.

“La femme inspire l’homme tant qu’il ne la possède pas” et c'est pourquoi l'homme sauve la femme (mais la sauve uniquement pour lui. La femme, elle, ne considère pas avoir à être sauvée, et elle a sans doute raison) par l'art, puisque ce dernier, en revanche, l'homme ne pourra jamais le "posséder". "Tout ce qui est incompréhensible ne laisse pas d'être" écrivait Pascal dans les Pensées.
Mais en essayant de sauver la femme, l'homme se perd...

Si la vie de Johannes est qualifiée de "trop intellectuelle", il finira donc dans le désespoir qu'il essayait de fuir, égaré entre "le monde dans lequel nous vivons" et celui "loin à l'arrière-plan". Et oui, tout près, là, derrière la vie, il y a l'idéal... A moins que ce ne soit l'inverse... Le narrateur finit son portrait : "cela sera plus horrible encore pour lui""moi aussi j'ai été entraîné dans ce monde nébuleux, dans ce monde des rêves où à chaque instant on prend peur de sa propre ombre. Souvent j'essaie en vain de m'en arracher".

Tiens, ça fait penser à Nerval...

Je suis le ténébreux - le veuf, - l'inconsolé,
Le prince d'Aquitaine à la tour abolie;
Ma seule étoile est morte, - et mon luth constellé
Porte le soleil noir de la Mélancolie.

Une fille encore. Dans les escaliers cette fois. Descente et sortie des lieux ralenties pour optimiser l'observation de ses formes. Dans la rue, une autre vient vers moi, déballant un speech "humanitaire." Tout chez elle est d'une laideur... "On ne réfute pas un Allemand avec un argument, mais avec de la rhubarbe", disait Nietzsche.

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Troquer la fiction pour la réalité

revolutionnaire 

Le révolutionnaire, c’est celui qui veut changer la réalité. Moi, la réalité me va plutôt bien au fond. C’est la fiction que je voudrais remplacer : celle dans laquelle on vit, celle qui enveloppe notre réalité à tous les niveaux de la société moderne. Cette pellicule de cellophane qui enrobe les choses, les mots, les coupe du réel et les anesthésie, à la fois invisible mais qu’on peut sentir partout. Cette couche de « bullshit » qui encrasse la vie.

L’évolution des voitures en est une bonne illustration : chaque fois que j’en loue une, je peux voir les petites nouveautés intervenues depuis la fois précédente. Chaque fois, le véhicule a une nouvelle raison de biper, sonner, alerter. Bip pour la ceinture pas attachée, bip pour l’obstacle détecté devant ou derrière, bip pour la clé restée dans le contact. En termes de confort, les sièges, l’habitacle, la conduite, sont toujours plus cotonneux, on est toujours mieux calé dans le siège et les accoudoirs, le silence du moteur est tel, le plastique et les petites boîtes sont tellement partout, qu’on monte à 180 sans s’en apercevoir, sans plus de vibration ni de bruit qu’à 40 km/h. Gadgets électroniques et mouchards, la voiture vous dit à quel moment il serait bon de changer de rapport, ou bien que vous roulez depuis x temps et qu’il serait temps de faire la pause réglementaire. Bientôt elle se rangera toute seule sur l’aire d’autoroute quand elle le jugera nécessaire.

Et si moi, ce que je veux, c'est une caisse neuve, mais qui vrombit, qui sent le pétrole et qui me laisse conduire comme je l'entends ? Est-ce encore possible ? Car à la fin, on n’a tout simplement plus l’impression de conduire. Ni même d’être à bord d’un engin motorisé. On est dans un cocon parfumé, coupé de toute sensation, la voiture déploie ses petites astuces de confort qui sont aussi des astuces de contrôle. Attacher sa ceinture n’est plus un choix quand un automate vous siffle comme un chien. Niquer son pare-chocs arrière n’est plus une liberté quand un sonar vous hulule aux oreilles.

Bullitt_mustang

Il en va pour l’innovation automobile comme pour l’ensemble de notre société. Le mot « aseptisé » ne dit plus suffisamment ce dont je parle. Ce n’est pas la réalité que je voudrais changer, c’est la fiction, et la fiction ce sont tous ces aspects que je vilipende à longueur de blog : l’information, le spectacle, le journalisme, le nouveau langage, ce qu’on dit et ce qu’on entend. Ce sont les fausses causes, les faux scandales, les fausses offuscations, les dérapages montés en épingle. Ce sont les nouveaux métiers du tertiaire, vidés de substance. C’est le marketing qui refonde la réalité. C’est un paquet de sucre en poudre qui se nomme « partenaire de vos gâteaux » plutôt que « paquet de sucre en poudre ». C’est une boutique Nespresso. C’est le design tout en rondeur. C’est la substitution du bon sens par le tout-judiciaire et les procès pour rien. C’est la simplification à l’extrême de la pensée, des opinions, la réduction des débats au Débat.

Pour retrouver ce dont je parle, pour se rendre compte de ce que cette atmosphère de plastique a ôté en fait de tourbillonnement et d’authenticité, il suffit parfois de regarder l’arrière-plan de films français des années 70, souvent imprégnés d’une certaine réalité sociale. Ou encore d’aller à l’étranger, là où la vie est encore mouvante. Là où la vie a encore une odeur. Marcher dans Istanbul et respirer l’atmosphère franche et légère de quotidien, les huiles qui puent la graisse, les rues poussiéreuses comme si les gens marchaient dedans, les grills luisants comme s’ils cuisaient de la viande, les chiens sales comme les briques, les boutiques de CD hurlant de la musique, les gens qui habitent littéralement la rue et y travaillent, là où à Paris, les Parisiens ne semblent là que comme figurants et comme passants. Tout cela sur la voie publique. Plus de second degré, plus de cynisme. La vie en vrai, crue, tartare. Fierté des banderoles, des affiches, des enseignes, mots et messages en turc, là où nous révérons tout ce qui est anglo-saxon. Circulation à 100 en ville sans jamais regarder le rétro : responsable de ce qui se passe devant, pas derrière. Charme du système D où chacun est responsable pour soi, et où paradoxalement, le bon sens et la confiance reprennent leur droit. Le chauffeur de bus, puisqu’il conduit, laisse au passager monté à côté de lui la tâche de faire la monnaie aux passagers de derrière, ils se passent de main en main l’argent qui paye le trajet. On est entassés, on paye en fonction de la distance qu’on veut parcourir, rien de plus facile que de tricher mais ici personne ne le fait.

Qui, aujourd’hui, est « l’homme sain », et qui est « l’homme malade » ? Ce n’est peut-être pas de la Turquie dans l’Union européenne, dont nous avons besoin, c’est d’une pincée de cet esprit, de ce courant d’air, dans le quotidien blafard de nos sociétés modernes.

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Conspi nation




Comme le rhume, les hémorroïdes ou les échardes qui viennent se glisser sous un ongle, l’esprit de conspiration a probablement toujours existé. Quand nos ancêtres se balançaient encore dans les arbres, certains d’entre eux savaient déjà que ça ne durerait pas, et qu’un groupe de dissimulateurs projetaient de s’installer au sol, ambition lourde de menaces. Evidemment, personne ne les crut, et l’on connaît la suite. Les descendants de ces singes-méfiants-à-qui-on-ne-la-fait-pas ont longtemps végété dans des caves, d’où ils tutoyaient quand même la lumière grâce à la perspicacité de leur esprit non-conforme.
Ces temps obscurs ne sont plus, et leur génie peut s’exprimer sans limite : nous avons désormais Internet !

Il est inutile de se perdre dans l’univers infini des Conspi pour en comprendre le fonctionnement : il tient en trois règles absolues
1) A part moi, tout le monde ment
2) La vérité se cache
3) Rien n’arrête un Conspi



Depuis que des avions piratés se sont écrasés sur les tours jumelles du World Trade Center (version officielle), les Conspi sont sur le devant de l’arrière-scène. Ils ont pignon sur rue dans les impasses, on les cherche, on les écoute, on les consulte, on met les projecteurs sur leurs sombres secrets. Le statut d’inconnus renforçait à leurs yeux la certitude d’être d’authentiques leveurs de lièvres, car il est bien établi qu’à l’inverse des vérités du même nom, celui « qui sait » sera toujours rejeté par la masse et pourchassé par le Pouvoir. L’ombre était non seulement son refuge, mais aussi son poste de vigie, et son titre de gloire. Le conspirationnisme est donc passé de l’âge bête à l’âge d’or, puisqu’il peut désormais entrer dans chaque foyer sur un simple clic, selon une expression naguère utilisée par le Général.
Jamais des chercheurs bâillonnés n’ont eu autant de monde suspendu à leurs lèvres.

La pérennité universelle des religions nous enseigne que pour durer, une théorie, une vision du monde, une explication du cosmos n’a ni besoin d’être crédible, ni prouvée, ni cohérente : il faut qu’elle soit mystérieuse. Là se trouve le secret de son succès auprès des foules, et celui de sa survie. C’est en ce sens que les Conspi peuvent être dorénavant considérés comme les prêtres nouveaux de la modernité : ils en ont les recettes, l’énergie et la candeur.

Ce qui étonne le plus chez ces curés-là, c’est que l’axe théorique autour duquel s’échafaudent leurs théories est aussi celui qu’ils se foutent dans l’œil en permanence : à l’inverse des religions anciennes, ils prétendent ériger le doute en principe, mais eux-mêmes ne doutent jamais de leurs propres conclusions, aussi peu vraisemblables soient-elles. Leurs conclusions convergent d’ailleurs vers un invariant : quelques manipulateurs (riches, puissants, Juifs, Américains, Francs-maçons, Catholiques dévoyés, résumons : occidentaux) enfument le monde depuis Cro-Magnon. Ils sont des as de la dissimulation systématique et permanente, capables de rester cachés des historiens et de la justice pendant des siècles, voire des millénaires. Et moi, moi tout seul, devant mon écran d’ordinateur et ma boîte de barres énergétiques, je fais éclater la vérité !
Si, par exemple, une « étude » conspi mettait en lumière que la première guerre mondiale aurait en fait été déclenchée par deux épiciers strasbourgeois se disputant le marché du lait en boîte, il faudrait au moins que son auteur soumette sa méthode au même crible critique que l’histoire dite officielle, façon de vérifier qu’il n’a pas merdé à une étape de l’étude… Mais non, plus l’histoire « révélée » est tordue, moins elle est vraisemblable, plus le Conspi se voit encouragé dans la voie de la dénonciation. Et plus le martyr auquel il aspire pointe à l’horizon sa promesse glaciale.



Dans la saga conspi, le plus surprenant est la permanence du manque de flair, l’absence surnaturelle de toute psychologie. Sachant qu’un secret partagé par plus de deux personnes est toujours un secret fichu, ces faux douteurs n’hésitent pourtant pas à imaginer qu’une machination impliquant l’Armée américaine, soixante chefs d’Etats, la sécurité routière, les douanes, la fine-fleur de la finance mondiale et mon beau-frère, puisse rester étanche, et éternellement. Les Conspi se foutent même absolument de cette objection de bon sens et n’y répondent jamais. A cet égard, ils sont assez comparables aux utopistes façon XIXème siècle : ils réalisent des montages intellectuels époustouflants, dépensent une énergie d’athlète pour tout savoir sur un événement ou un phénomène mais ne voient pas l’objection fondamentale que pourrait leur faire un enfant de sept ans : les hommes ne sont simplement pas faits ainsi. Sur le papier, on peut bien imaginer un phalanstère où la Raison règle tous les rapports humains. Mais dans la réalité, une simple rivalité amoureuse entre adolescents a plus de chances de se régler à coups de canif que de faire l’objet d’un débat serein et dépassionné entre les concurrents. Sur le papier, une machination réclamant un secret absolu est concevable, mais dans la réalité, quand le nombre de conjurés s’élève au dessus de deux, le secret est mal parti.

L’Histoire a donné à ces Conspi des occasions prestigieuses de s’exercer, et ils ne s’en sont pas privés. Quand on assassine un personnage important, quand on déclenche des guerres exotiques, quand on renverse des gouvernements, les Conspi ont l’impression de travailler pour l’Histoire. Mais ils savent aussi relier entre eux des faits divers, des anecdotes pour journaux racoleurs, d’infra-événements insignifiants, pourvu qu’un personnage déjà soupçonné de conspirer y ait un rôle. Car, c’est une constante remarquable, le protagoniste d’une « affaire », celui qui a eu le malheur de voir son nom mêlé à une conspiration, fût-elle la plus farfelue et la moins étayée, cet homme-là ne pourra plus rien faire sans qu’un grouillant bataillon de Conspi le traque, pour finalement découvrir que, cette fois-ci aussi, il s’agissait bien d’une conspiration (Berlusconi a été accusé d’avoir monté de toute pièce son agression publique de 2009, au cours de laquelle il fut légèrement blessé. L’image de sa tronche ensanglantée avait évidemment été décryptée comme une combine… à base de ketchup) !

Le Conspi est le degré le plus élevé dans une nouvelle faune citoyenne, où chacun est loin d’atteindre son niveau d’analyse.
Au sommet, donc, le Conspi, celui qui consacre des années de sa vie à dénoncer un complot, à en diffuser une analyse « alternative », à accuser les puissants dans le désert.
Ensuite viennent les Pro-conspi, ceux qui diffusent ces théories ou y font sans cesse référence, leur conférant ainsi une stature égale à toutes les autres. Souvent blogueur, le Pro-conspi est un douteur de seconde main, il emprunte à d’autres un doute « clé en main » et s’en sert comme le touriste emprunte un jet ski. Comme le con des plages, il s’amuse en croyant faire quelque chose d’utile.
Viennent enfin les Trouduc, c'est-à-dire le plus grand nombre. Les Trouduc sont ces innombrables clampins, trop feignants pour lire autre chose que les journaux gratuits, infoutus de construire la moindre argumentation solide sur les sujets qu’ils abordent pourtant sans vergogne, qui ont été cocus un si grand nombre de fois qu’ils sont devenus incapables de croire ce qu’on leur dit, mais sans savoir pourquoi. Ils ne croient à rien, sauf à l’infaillibilité de leur propre opinion. Le Trouduc entrevoit un bout minuscule de la complexité du monde et, se sentant écrasé, en conclut finement que c’est magouille et compagnie. N’ayant pas la capacité de concentration suffisante pour digérer une théorie souvent tordue, il se contente bien de ses conclusions. En revanche, aucune information parcellaire ne lui résiste, aucune rumeur ne lui est étrangère, aucun bruit de chiotte, si mince fût-il, n’échappe à ses oreilles d’âne. Si le Conspi ne vit que pour le complot, le Trouduc ne palpite que pour la magouille. Dans son esprit de joueur d’Euromillion, toute action humaine, surtout si elle concerne un « puissant », procède de cette ambition de VRP : faire de la thune. Il ne va pas plus loin et se contente d’une explication du monde à sa portée. Etant lui-même infoutu de penser large ou d’agir pour une raison un peu élevée, il rabaisse toute l’Histoire humaine à sa triste mesure.
Comme le Conspi, le Trouduc est un excellent marqueur du niveau moral d’une société.

Si le conspi s’attache aux détails, c’est peut-être qu’il est incapable d’apercevoir autre chose : il doute à son niveau. Il rassemble les miettes en ambitionnant d’en faire des pièces montées. Souvenons-nous de l’affaire Dominique Baudis, par exemple. Cet homme, notable important, fils de notable important, n’ayant pas l’habitude d’être suspecté de meurtre, eut le malheur de répondre en direct à des questions gravissimes en donnant l’impression de ne pas les prendre à la légère. Pas cool... Suspect. Pire que ça, de fins limiers firent remarquer que le bougre transpirait à grosses gouttes au moment où il certifiait que non, décidément, il n’avait pas ordonné de kidnapper des femmes, qu’il n’était pas un proxénète, par plus qu’un meurtrier. Il transpirait… bizarre, non ? Des journalistes relayèrent d’ailleurs le scoop sans plus de scrupule : un homme soumis à un interrogatoire télévisé doit garder son calme sous peine de renforcer les doutes. Et-ne-ja-mais-trans-pi-rer !
Ainsi, quand notre DSK national s’est retrouvé menotté à New York, on a entendu qu’il ne fallait pas se faire de bile pour lui, puisque, quelques années plus tôt, il s’était tiré sans encombre de l’affaire de la MNEF (sous-entendu : c’est un étouffeur de première).



L’affaire du 11 septembre est un modèle remarquable d’un type d’aveuglement encore plus stupéfiant : l’aveuglement devant les faits. Exemple parmi cent autres, le coup de l’effondrement comparé des tours du WTC et de celles qu’on démolit volontairement par explosifs. Dans des films qu’ils voulaient édifiants, les Conspi collèrent côte à côte deux types d’effondrements, en soulignant au ralenti leur ressemblance. Or, si une tour qu’on démolit volontairement s’effondre toujours du bas vers le haut (les étages bas étant soufflés, le reste de l’immeuble s’effondre – intact – sur ses bases), les tours du WTC, elles, firent EXACTEMENT L’INVERSE (les étages hauts s’abattent pulvérisés sur la base – intacte jusqu’au dernier moment). Malgré ce fait indéniable, prouvé par les films qu’ils diffusent eux-mêmes, les Conspi et leurs suiveurs ne parviennent pas à sortir de l’hallucination collective qui les englue.

Le Conspi, c’est un peu comme le partisan du mariage pédé : tu as beau lui dire que ça ne s’est jamais fait sous aucun régime et à aucune époque, il te rétorque quand même qu’il ne comprend pas tes réticences ! 

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Manif pour tous, l'avis de Momo les bons tuyaux :

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1947

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Ils reviennent...


*Cette cascade a été faite par un professionnel. Ne tentez pas de la reproduire à la maison.

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FEMEN - Enquête exclusive

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Le contestataire qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette


Les Femen étaient hier les invitées du Grand Journal. Elles étaient habillées. Y’avait l’Ukrainienne moche, du CAnal Femen historique, et Eloïse machin, celle qui lutterait contre la marchandisation du corps de la femme tout en tarifant 800 euros la nuit. Y’a pas eu de question sur l’euphémisme escort girl, mais un magnéto incrusté dans l’image disait : Femen, contestation mode d’emploi. Moi, j’ai rien contre les frangines. J’ai même eu une tata tapin qui trouvait que c’était le parangon du féminisme la prostitution. Par contre, on me fera pas prendre de l’art contemporain pour de la contestation. Je me suis mis à craquer des allumettes…



Pour les comédiens du Spectacle, les Femen c’est le Crystal Blue de la contestation. Logées au Bateau Lavoir dans le XVIIIème, une friche artistique, un indice ; les faits d’armes des furies aux seins nus parlent pour elles non ? attaque de familles de cathos anti-mariage gays, c’est à dire soutien du pouvoir en place (leur dernier buzz festif à Notre Dame s’est déroulé le jour où l’Assemblée nationale votait, après 22 heures de simulation, la loi du mariage pour tous, dans un climat d’évidence générale), ou envahissement de nef et masturbation de battant de cloche neuve pour célébrer la démission de Benoît XVI aux cris de « Pope no more»… Ground zero de la prise de risque. Les Femen, c’est pas de la contestation, c’est de l’entérinement, de la performance pure, du happening gratuit qui sert à rien, des coups de pied au macchabée. Du Boltanski à nichon. De l’art contemporain. Du spectacle au programme du Spectacle.
Le sujet est clos.
C’est ma dernière allumette craquée qui le dit.
Ça part en volutes, en fumée, en fumigènes…

Bientôt en vente à la FIAC
En matière de contestation, les Femen, c’est loin des Harlem Shake en vrai. Pourtant c'est con un Harlem Shake. Mais je parle de ceux qu’on tourne en Tunisie, des Harlem Shake islamophobes qui nous viennent du printemps arabe. En la matière contestataire, c’est nettement plus significatif que des loches pas belles libérées de leur joug textile... Et aucun Aymeric Caron ne reconnaîtra que ces vidéos sont islamophobes à leur sens, c'est à dire à celui des islamistes. Si c’est roulé dans un tapis, c’est qu’on doit déplacer le cadavre pour le faire disparaître...
Tandis que la France est bleue comme une orange mécanique... Tout le monde en a vite fait convenu sur le plateau de Ruquier samedi dernier alors qu’Obertone était invité. Dommage, c’était pas le sujet du talk. « On ne conteste pas vos chiffres, mais vous faites le jeu du FN. »
Ça sent le soufre.
Y’a pas de raison, je crame au phosphore...

                                Attention, Harlem Shake islamophobe

Le dernier classement des milliardaires est paru. Sous les lumières sur la scène, ils gueulent, dénoncent, fustigent. Pour un peu, ils nous feraient gober qu’on rame dans la même galère, logés à la même enseigne en cale sèche. Derrière les simagrées gesticulatoires qui se veulent des dénonciations et de la contestation, une info fait tilt : mille milliardaires de plus au classement. Le milliardairisme se porte bien, de quoi ça se plaint ? Au CGB, on trouve que c’est une bonne nouvelle la démocratisation des milliards.
Nouvel autodafé d’info.

« J’ai envie de dire vive les Suisses ! » Harlem Désir a fait pipi sous lui en félicitant les Suisses qui ont plébiscité dimanche dernier la limitation des rémunérations abusives des patrons de sociétés suisses cotées au pays de la banque ou à l'étranger, et prohibé les parachutes dorés. « Une excellente expérience démocratique où les Suisses montrent la voie et, personnellement, je pense qu'il faut s'en inspirer », a aussi déclaré un Jean-Marc Ayrault incontinent. C’est beau une démocratie qui conteste, qui se bat. On note que le son de cloche était différent en France lorsque les Helvètes ont voté l’interdiction des minarets.
Alors, la Suisse, c’est une démocratie de précision suisse ou bien ?
Je craque une allumette.
Attention, j’ai l’humeur inflammable et la pensée ignifugée…



On a les Harlem Shake qu'on mérite...
De Suisse justement, en direct du salon de l’automobile de Genève, Montebourg a explicitement écarté toute décision concernant le diesel en 2013. « Le problème de santé publique lié au diesel est derrière nous et non pas devant nous, c'est un problème lié au parc ancien de véhicules diesel » a affirmé le ministre du redressement productif. Derrière nous le problème ? C’est pas ce que disait l’alerte à l’ozone déclenchée hier à Paris. C’est pas non plus ce que m’a dit mon pneumologue la dernière fois : « Non non, la cigarette n’est pas le facteur déclenchant. C’est la pollution Monsieur. Vous vivez à Paris depuis longtemps ? » Depuis toujours...
On leur paye des impôts, ils nous assassinent à petit feu. Et ça pousse des cris d’orfraie, ça proteste, ça conteste, quand ça fait semblant de découvrir que la grande distribution est complice de l’empoisonnement généralisé.
Nouvelle explosion pyrotechnico-chimique dans mon cendrier. Quand on pense que les EELV, petits êtres des forêts politiques, luttent aujourd’hui contre le nucléaire en faisant la ronde…
J’ai le sentiment d’insécurité flashfire…

Le cheval, bientôt dans vos poissons panés...
 « Des dizaines de milliers de personnes » étaient dans les rues hier pour contester le Plan Sécurité Emploi du gouvernement. Les manifs, c’est marrant cette nouvelle habitude de les organiser pendant les vacances scolaires ; ça dérange plus personne comme ça. Au JT de France 2, on tombe sur un plateau où un gros tas nous explique que « Ce n’est pas pour maintenant les effets positifs de la flexisécurité… C’est pour plus tard, pour l’avenir, pour 2014… » Te casse pas à balbutier va, on a compris. Faut s’adapter à la mondialisation et c’est dans les vieux pots darwinistes hein…
C’est sûr, y’avait qu’un socialiste pour plastiquer tout le social dans le pays sans que personne bronche.
Le futur pour tous, c’est la survie en mode insecte.
L’esclavagisme c’est maintenant !
La perfide lueur là au bout de mes doigts, on croit qu’elle éclaire, non, elle incendie...


Les gars, jcrois quva falloir oublier la machine à café...
La France, pays contestationnaire. Le Paradis de la parodie contestataire.
Pourtant, dans ce kaléidoscope psychédélique d’informations, on a tout de même réussi à en trouver de la contestation, de la vraie, de la brute, et bien brutale, de la contestation de combat, de combustion.
C’était à Nantes, le 15 février dernier, devant une agence Pôle Emploi : un chômeur en fin de droits avait craqué une allumette ; il venait de se vider un bidon d’essence sur la tête…

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Le goût du chocolat

Le géant du meuble suédois Ikea, qui vend également de la nourriture dans ses cafétérias, a annoncé ce mardi qu'il retirait du marché ses tartes au chocolat baptisées «chokladkrokant» car elles pourraient contenir de la matière fécale.
J'apprends donc que les gens de goût ne se contentent pas de remplir leurs intérieurs de meubles façon "sciure de bois sur tranches plastiques"... Ces esthètes font aussi bombance quand ils passent le dimanche dans ces charmantes zones commerciales où poussent les Kikéa. Un régal de tous les sens :

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Après Chavez, quelle relève contre le nouvel ordre mondial ?



Suite à la mort du leader vénézuélien, le CGB appelle à l’émergence d’une nouvelle figure de l’altermondialisme capable de lutter contre le système et de proposer un autre monde possible.

Après examen des potentiels candidats, Alain So Raël semble le seul à même :

  • de rendre aux Elohims le statut de peuple élu accaparé par les Juifs et le sionisme depuis trop longtemps,
  • d'instituer une ligne politique entre gauche du travail et droite dans ta gueule. Gauche du travail pour finir les travaux de plomberie de l’Ambassade des Elohim, qui commencent à prendre un sérieux retard. Droite dans ta gueule pour refonder les valeurs morales de la société, en refusant les institutions de la finance internationale qui détournent les sous de la poche de Raël, et en luttant contre le diktat du féminisme, qui égare certaines pucelles de leur mission première : sucer la bite à Raël.
Nous voulons un Chavez français !


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Le(s) son(s) du soir : battle Art Tatum/Frédéric Chopin

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