Women


Une fois je me souviens c'était une étudiante en kiné... Bar habituel. Soirée assez calme, pas grand monde de présent, on finit par se parler au coin du comptoir. Au bout d'un moment, elle me dit ce qu'elle fait, et je lui réponds que je suis plutôt bon masseur moi-même. D'un regard lubrique elle me demande de la masser dans l'instant, et qu'elle me notera après. 
Bon, du coup rien d'exceptionnel, pas seulement parce que j'étais trop concentré à bien faire, mais surtout parce que je n'avais en tête que l'idée de partir du rade avec elle et de la baiser. C'est après ce soir que je me suis rendu compte que mes massages sont meilleurs une fois que j'ai déjà sauté la gonzesse.
Je ne lui ai avoué que la première excuse.
"C'est vrai que tu te débrouilles pas mal, mais tu as besoin de cours pour t'améliorer. Je suis major de ma promo, tu n'auras pas prof plus bonne." 
Dans ce genre de situations, je me demande encore si elles font exprès de dire un truc avec une connotation aussi grossière ou si c'est leur inconscient qui ne peut pas s'empêcher de faire passer le message. Peut-être un peu des deux... Soit, on est allé chez elle. A cinq minutes montre en main. On a même pas bu un coup. On avait juste envie de le tirer. Naturellement, sans penser à quelques conséquences.
Ca s'est fait sur une vieille vanne perverse sur le moment où j'allais avoir mon cours, et elle qui me fait la technique du "après, il faut d'abord règler d'avance." J'avais trouvé la réponse marrante, sûrement parce qu'elle signifiait qu'on aller passer à l'acte sans plus attendre, mais aussi parce que j'aimais ce côté excitant mais sans être trop vulgaire. Disons qu'elle avait clairement pas froid aux yeux quoi. 
Elle était pas mal. Pas très jolie, mais plutôt bien foutue. C'était une bonne baise.
Bon comme souvent, c'était surtout la facilité de la chose qui avait joué.
C'est sûrement marqué sur ma gueule que je suis un dingue de cul, que je peux le faire avec n'importe qui n'importe quand n'importe où. Et paradoxalement, bah c'est un sacré avantage, ça a du me servir pas mal de fois, quand il y en a une qui avait une putain d'envie de sexe, et qu'en voyant ma tronche d'obsédé, elle savait qu'elle allait pouvoir prendre sa dose sans avoir à me présenter à ses parents. 
Le règlement en avance fut versé très consciencieusement. Visez-moi un peu ce pourboire que j'ai laissé. 
Je n'ai pas eu à me plaindre de son cours non plus. C'est vrai qu'elle était douée. J'ai été surpris. En vérité, j'avais tellement vu ça comme une excuse, que j'en avais oublié que ce fusse possible. Bref, voilà quelque chose qui m'a été assez utile dans ma vie.
J'ai pas pris son numéro, si elle voulait me voir elle n'avait qu'à revenir au bistrot. Elle ne trouvait pas ça bizarre, ne semblait pas gênée. J'aimais bien ce genre de filles. Du coup j'ai eu droit à deux trois autres cours. 
Une fois elle avait même ramenée une "assistante". Pas terrible, un peu potelée. Mais bon, c'était sympa de s'en taper deux en même temps, alors bon. 
Je me suis fait l'assistante pour la forme, et parce que ça m'excitait que ça excite ma masseuse, ce qui était le cas. Elle me fixait avec insistance dans les yeux, couchée sur le lit les jambes écartées, se faisant léchouiller la chatte de temps à autre par sa copine à quatre pattes, quand je laissais cette dernière respirer. J'ai rarement vu un regard de salope pareil. Mais pourtant, elle avait toujours ce truc, qui faisait qu'elle n'était pas vulgaire. 
Bref, chouette soirée. Un moment elle s'est arrêtée de venir au bar, sans que je m'en rende compte.
De toute façon, sans me vanter, je crois que l'élève avait déjà dépassé la maîtresse.

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Montpellier: abgehackt. Als nächstes ist Polen dran

Le(s)tat, Bück Dich !





Rammstein live in Montpellier (full concert) - 2013/04/23

Setlist :
0:00:00 Ich Tu Dir Weh
0:06:00 Wollt Ihr Das Bett In Flammen Sehen ?
0:11:07 Keine Lust
0:15:08 Sehnsucht
0:19:31 Asche Zu Asche
0:23:38 Feuer Frei !
0:27:07 Mein Teil
0:34:47 Ohne Dich
0:39:43 Wiener Blut
0:46:22 Du Riechst So Gut
0:52:03 Benzin
0:56:49 Links 2-3-4
1:01:50 Du Hast
1:06:08 Bück Dich
1:11:14 Ich Will
1:18:37 Mein Herz Brennt (piano version)
1:22:58 Sonne
1:27:41 Pussy

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Mariage gay et foule en liesse : les photos de la Préfecture de police

On les attendait, les voilà ! La Préfecture de police avait demandé aux journalistes « un peu de patience le temps de développer les pellicules », et voici que nous avons eu la surprise, cet après-midi, de découvrir sur son site internet les premiers clichés, pris place de la Bastille le 23 avril 2013, immédiatement après l’adoption de la loi sur le mariage pour tous.

Satellite, hélicoptères, grand angle, PaintBrush... La Préfecture de police n'a pas lésiné sur les moyens et le résultat est là : ces photos, d’une rare intensité, montrent avant tout l’afflux impressionnant de personnes se réjouissant de cette réforme sociétale. « Les gens sont venus de tout le pays », a déclaré Manuel Valls, annonçant un chiffre au doigt levé de « 47 millions grosso merdo ». Invitée à visionner ces belles images, la Ministre de la Justice Christiane Taubira s’est réjouie : « avec un tel plébiscite populaire, pas besoin de référendum ! ».








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Ecce Homo ! (Manif pour tous du 21 avril)


C'est le barreau qui a le barreau...
Ça y est, c’est fait ! Le mariage pour tous a enfin été adopté par notre couple d’assemblées roses et ce malgré la contestation des mi-fascistes mi-nazillons de la manif pour tous. Le CGB pousse un grand ouf de soulagement, alors que la moitié d’entre nous occupe la fonction d’avocats spécialisés dans le droit de la famille, activité qui ne nourrissait plus son homme ni son mec, et l’autre moitié celle de psychologue en ZEP... L’avenir de nos comptes en banque en Suisse s’annonce donc radieux à l’aune ou l’aube d’un nouveau tiers provisionnel.
Nous tenons à saluer l’ensemble des médias de masse qui auront su dénoncer les exactions homophobes à forts relents catholiques et vice et versa.
Une victoire de la mesure et de la tolérance, malgré quelques claquages lyriques de-ci de-là, comme l’appel au meurtre de masse pour tous de Pierre Bergé, mais l’heure n’est-elle pas aujourd’hui à « l’apaisement » (François Hollande) et au « profond soulagement » (Christiane Taubira). Préférons ainsi citer notre Parrain des familles pour tous Jack Lang qui s’exclamait hier en direct de l’Institut du Monde Arabe (enfin nous n’en doutons pas) : « C’est le triomphe de l’amour et du bonheur pour tous et pour chacun pour moi ! » Il est vrai que cela doit mettre un peu de baume au cœur ou de vaseline dans le cul aux ouvriers de Florange, de PSA Aulnay, de Goodyear, etc, etc, la liste est longue après quasi 60 mois consécutifs de hausse du chômage…
Alors que dimanche 21 avril dernier, l’un de nos envoyés spéciaux était place de la Bastille pour interviewer deux terroristes hétérosexuels, voici la retranscription en différé d’un autre de nos envoyés spéciaux, qui était positionné devant sa télévise et dans son canapé. Un récit terrible d’une journée de violences pour tous en France.

Journalisme de terrain
14h50, BFM.
Il est 14h50 en ce dimanche 21 avril et ça fait déjà de longues minutes que les journalistes de BFM sont en boucle sur les « violences » et les « dérapages » à craindre des anti-mariage pour tous, ainsi que sur les « groupuscules d’extrême droite » qui comme chacun sait pour qui croit les journalistes sur paroles, font le gros de leur cortège. Nous notons toutefois que les rédactions de BFM et d’ITélé n’ont envoyé sur le terrain que des jeunes femmes d’à peine 45 kg…
En dépit de ces apparences que nous savons souvent trompeuses, nous faisons une confiance aveugle à Sihem Souid, ancienne policière, affectueusement appelée « la balance » par ses collègues policiers nazis, actuellement dans la rue pour maîtriser d’autres nazis qui ne sont pas policiers, récemment recueillie par Christiane Taubira au sein du ministère de la Justice, et qui nous avertissait samedi 20 avril sur son compte Tweeter : « La plupart des manifestants de la manif pour tous ont une tête de nazi. »
Et eeeffectiveeement, les images parlent d’elles-mêmes : nous ne voyons à l’écran que des gens bien habillés, parfois avec des lunettes de gens qui lisent des livres, voire ont des ballets dans le cul, ce qui pourrait expliquer ce manque d’empathie cruelle envers toute espèce de pratique anale. De plus, dans la foule, aucun punk à chien à dread jonglant ou tapant sur son djembé, ni de jeune femme jouant au diabolo. Les micro trottoirs sont également consternants de consanguinité : personne ne fait de faute de français en répondant aux questions des journalistes...

Les amoureux qui se bécotent sur les bans publics
14h58, ITélé.
Terriiiible médamezémessieurs, c’est terrible, à l’image, une journaliste d’Itélé se fait sous nos yeux violemment prendre à partie par des manifestants à lunettes et drapeaux rose et bleu. Ils viennent de passer derrière elle plein champ ! Un lynchage télépathique absoooluuuument atroce !
D’ailleurs au retour plateau, on n’hésite pas à rappeler que ce 21 avril est à classer « journée sous haute tension ». Nul doute que Laurent Obertone va nous pondre un livre de 800 pages juste sur la manif pour tous, interrompant la rédaction de la France Orange Mécanique II, qu’il venait d'entamer aussitôt qu’il apprit que le seul majeur de l’attaque du RER D en gare de Grigny, formellement identifié par une victime ainsi que par les images d’une caméra de vidéosurveillance, venait d’être relaxé faute de preuve par un juge rouge (les juges aussi ont fait leur coming out). Rappelons à toute fin utile, que l’attaque de RER en banlieue sud de Paris relève en réalité d’un dispositif pédagogique d’insertion des jeunes dans la société, mais par l’anus...

"On est peut-être des tafioles 
mais on n'est pas des ballerines !"
En attendant, nous sommes heureux que les journalistes des médias de masse aient enfin décidé de briser l’omerta en nous parlant de violence. Soulignons que deux agressions homophobes sont à déplorer depuis le début de l’insurrection des binoclards à femmes et enfants, des chiffres qui donnent froid dans le dos, pour ne pas dire le vertige, si ce n’est le tournis (on imagine que les violences homophobes, que nous regrettons naturellement, sortent de la rubrique des chiens écrasés quand c’est nécessaire…) , et qu’une odieuse tentative d’attentat par un député fasciste de l’UMP, perpétrée en pleine Assemblée nationale, les yeux dans les yeux des députés du bien et de la vie en rose, à coup de ballerine, a été déjouée par un huissier de justesse, nous rappelant les zeureslesplussombres de l’histoire réellement inversée de Georges W Bush le nazi texan, qu’on avait tenté d’assassiner à coup de basket…
Où s’arrêtera-t-on, alors que les Compagnies Républicaines de Sécurité venaient elles aussi d’être violemment prises à partie à coup de danses et de chants scouts (on aurait entendu chanter Nagawika du côté des Invalides !!!), se voyant contraints au matraquage et au gazage en milieu confiné des bêtes immondes à têtes de premiers communiants de la manif pour tous, qu’on imagine pour la plupart fous férus de tricot, de randonnée, voire de macramé, c’est ignoble…

Ils s'habillent en gladiateurs, aiment le contact 
et les objets contendants, c'est clair : 
les CRS refoulent grave !

15h05, BFM.
Les images sont insoutenables ! Une jeune trentenaire jolie, bien coiffée et bien habillée est actuellement interviewée par une journaliste de BFM, c’est l’horreur intégrale ! Elle réclame du "dialogue", de "l’écoute", de "l’échange", sans vociférer et qui plus est, nous le soulignons à nouveau, dans un français parfait. Heureusement, la journaliste la recadre aussitôt en lui posant une question sur les violences des nazis de la manif pour tous, cette dernière concluant sur le fait que les fauteurs de troubles seront photographiés par le service d’ordre de Frigide Barjot et dénoncés à la police qui sera elle-même prise en photo en train de prendre des photos des nazis, en pleine affaire des photos truquées par le ministère de l’Intérieur de la manif du 24 mars !!! Un Adolf moustachu n’y retrouverait pas ses petits aryens dans les rangs mêmes des jeunesses hitlériennes…

"Vous me direz, si une bombe explose sur les Champs 
à cause de #laManifPourTous c'est pas moi qui vais pleurer"
Pierre Bergé retweet illico. 
Alors, Pierre Bergé, "Français ou Tchétchène" ?

15h06, ITélé.
L'info continue est en continu sur les groupuscules d'extrême droite. On se demande si nos vaillants CRS auront assez d’énergie pour matraquer les familles réunies là, notamment les femmes qui semblent aujourd’hui en cette journée ensoleillée lourdement armées d’espadrilles ! On monte d’un cran dans la violence. La Ripoublique est en danger, on prie la laïcité et le Vivre ensemble, la main droite sur le programme du chevalier en chef de la rose qui ne tient qu’en un point : le mariage pour tous. Rappelons au passage son héroïsme démentiel, lui qui n’est ni homo, ni marié !!!... Sans parler de son goût prononcé pour la femme de tête autoritaire et castratrice…

"Embrasse-moi pour tous 
ou c'est ma main dans ta gueule!"

15h10, BFM.
On nous annonce "le passage en revue de ses troupes" par Emmanuel Vals, surnommé « Manu le chimique » par d’odieux fascistes pères de famille qui s’étaient récemment servis de leurs enfants comme de boucliers humains devant les gaz lacrymogènes de la garde prétorienne de la république dictatoriale de France.
Attention, car Manuel est interrogé à propos des photos truquées de la manif pour tous du 24 mars où deux bons tiers des personnes présentes avaient été Photoshopées au montage comme de la vulgaire cellulite à Monica Belluci ! Notre ministre de l’Intérieur, de tous les intérieurs donc, y compris anal, répond en mode artiste circassien, funambule et trapéziste à la fois, sans parler de l’auguste nez rouge ; en substance : « Il est parfaitement inacceptable de ne pas faire confiance aux forces de l'ordre. » A ce propos, toute photo de policiers en civil, le brassard Police dans le slip, armés de matraques télescopiques et de bombes insecticide à jet serré, sera naturellement à classer au rayon Odieuse Manipulation de la Bête Immonde, et certifié conforme faux photoshopé par les fascistes par les experts du ministère de l’Intérieur !

Tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir 
des parents communistes... 

15h15, ITélé.
Pendant ce temps là, à la Bastille, au rassemblement des anti-anti-mariage gay, c'est la douche froide : la journaliste demande même à un membre d'Act Up (oui, car c'est bel et bien une bite) s'ils attendent bien du monde, car pour l'heure, les bus tournent toujours sur la place alors que le rassemblement est censé avoir démarré il y a dix minutes...
Nous sommes rassurés tandis que la conclusion se fait naturellement sur les violences des catholiques qui normalement devraient tendre l'autre joue et éventuellement descendre le pantalon aux chevilles pour une petite sodomie des familles...

Argument de droit divin : les cathos l'ont dans le cul !

18h et quelques sur ITélé.
Malgré les appels insistants en plateau à relayer les violences de la manif pour tous, une petite journaliste toute mignonne d’1m50 qu’on a envoyée dompter du mastodonte à croix gammée, ne réussit qu’à faire parler des interlocuteurs apparemment pourvus d’un cerveau car tenant des propos cohérents, c’est ignoble et déroutant, on n’a pas l’habitude de voir ça à la télévision, en particulier sur le plateau du Grand Journal ! Elle finit d’ailleurs sur un piteux : « des gens sont assis dans l’herbe et pique-niquent ». Des propos terribles alors qu'on apprend que des paquets de chips auraient été molestés ! ça nous laisse présager le pire pour les jours à venir, la prochaine fête des mères risque d'être salée et pas seulement à cause des tarifs chez Interflora !…
Pendant ce temps, à la Bastille, l’envoyée spéciale fait de son mieux, nous affirmant que la place est bondée et la circulation toujours fermée, tandis que derrière elle, moult automobilistes et même un bus de la RATP ont manifestement forcé un barrage quelque part car ils circulent librement ; ils semblent rouler à même les manifestants anti-anti (à moins qu’ils ne soient pro-pro) manifestement photoshopés en direct car il n’y a personne à l’image ! La prochaine fois, faudra voir à choisir un plan qui ne contredise pas le propos en direct…
Allez, on vous laisse car 18h par un dimanche ensoleillé, c’est bel et bien l’heure de l’apéro pour nouzautres hein…

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Mariage pour tous : l'interview exclusive du CGB


Dimanche dernier, les manifestants du mariage pour tous se rassemblaient place de la Bastille pour soutenir la loi. C’est le moment qu’ont choisi Benjamin et Lucie, deux « anti », pour mener une action coup de poing au beau milieu de la fête. Le CGB a voulu rencontrer ces guérilleros des temps modernes.


CGB : Benjamin et Lucie, votre action n’a pas tellement été relayée par les médias. Racontez-nous ce qu’il s’est passé exactement le 21 avril, place de la Bastille.

Lucie : Notre acte n’était pas vraiment prémédité. Nous allions déjeuner chez ma tante et puis tout à coup, Benjamin a voulu faire un détour par Bastille. Et là, devant tous ces manifestants, l'idée nous est venue de faire une action coup de poing : un truc qui fasse le buzz ! On s'est dit « tiens, et si on le faisait devant eux » ! [Lucie pouffe en repensant à la scène]

CGB : Faire quoi, exactement ?

Lucie : S'embrasser ! Sur la bouche ! Deux hétéros qui s'embrassent, à la barbe de tous, au milieu de leurs pancartes dégénérées ! Quel pied de nez !

CGB : Vous vous êtes donc embrassés, comme ça, en pleine rue…

Lucie : Ouiii !

Benjamin : On voulait créer une image forte, un symbole de la mobilisation pour la famille traditionnelle. Un peu comme le petit Chinois qui fait des pas chassés sur la place Tien Anmen. Ce genre d’actions héroïques m’a toujours inspiré.

La photo qui n'a pas fait scandale

CGB : Et alors… Quelles ont été les réactions de la foule ?


Lucie : Au début, les gens n'ont pas fait trop attention.

Benjamin : Et après non plus.

Lucie : En fait ils ont continué à défiler comme si de rien n'était, en faisant semblant de ne pas trop nous remarquer.

CGB : Mais après, les choses ont failli dégénérer je crois…

Benjamin : Oui, c’est vrai. [Il regarde Lucie en lui faisant signe de raconter à sa place]

Lucie : A un moment, face à l’indifférence, j’ai voulu aller plus loin. J’ai voulu mettre la langue ! Je voulais les choquer. Mais Benjamin m’a arrêtée.

CGB : Pourquoi ?

Benjamin : J’ai dit stop. Je ne voulais pas que ça parte en couille, si vous me passez l’expression. Notre mouvement a déjà suffisamment dérapé comme ça, je ne veux pas tomber dans la dérive classique du fascisme et du jusqu’au-boutisme.

CGB : Du « jusqu’au-boutin » vous voulez dire…

Benjamin : Pardon ?

CGB : Non rien, continuez.

Benjamin : Je veux m’opposer bien sûr, mais pas trop non plus. En 6 mois, il y a déjà eu 3 homosexuels agressés, dont un qui s’est fait piquer son iPhone et son portefeuille. Tout ça juste parce qu’il était gay ! Et puis le contexte est tendu. Il y a un climat d'homophobo-phobie depuis que le débat est ouvert. On ne sait jamais jusqu'où peut aller le camp d’en face. Un bisou sans la langue, finalement, c’était déjà bien.

CGB : Comment expliquer que les médias n’aient absolument pas repris ce bisou ?

Lucie : Pas un mot, pas une image ! L’omerta ! Alors que la photo des deux filles qui s’étaient embrassées devant une Manif pour tous avait fait le tour du monde ! C’est dégueulasse, ce deux poids deux mesures permanent ! Le fait que l’anecdote n’ait pas été reprise est bien la preuve qu’on dérange pas mal de monde !

CGB : Votre premier coup d’éclat avait mieux marché, l’année dernière.

Lucie : Ah oui, la vidéo avec le mec déguisé en papillon, qui essaie de prendre son envol avec ses deux ailes « papa / maman » ? C’était déjà nous en effet ! C’était une métaphore pour dénoncer l’adoption par des couples homosexuels. La vidéo a beaucoup circulé. Elle a converti pas mal de monde à nos idées.

Benjamin : Heureusement qu’il y a les réseaux sociaux pour se faire entendre. Le bisou sur la place de la Bastille par exemple, on l’a photographié et on a immédiatement fait circuler la photo sur Facebook. Assez rapidement, on a eu 8 ou 9 "like". J’ai même un ami de l’aumônerie qui a laissé un commentaire : « whooou alors la mariage c pour biento? »

CGB : Qu’allez-vous faire quand la loi sera passée ?

Benjamin : Déjà, si la loi passe je prends direct ma carte à l’UMP ! C’est clair et net ! Ensuite, sans trop gâcher l’effet de surprise, je crois qu’on peut en parler… [Il regarde Lucie pour avoir son assentiment] On prépare un lip-dub ! Ça ne se fait plus depuis 3 ans mais je pense que ça peut reprendre et faire bouger les choses.

Lucie : Finalement, on n’est pas très différents de ceux d’en face. On essaie de combattre avec leurs armes. Manifester c’est important et c’est bien tant que ça reste festif. Et avec une pointe d’humour, ça ne gâche rien !

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Caroline Fourest, les conclusions du CGB

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Spanghero : l'entreprise sauvée par l'AFNOR

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La chanson sans vergogne

Cinq ans après, une génération de bourgeois gâtés se racontait des massacres qui n'avaient pas eu lieu et des poètes qu'un général n'avait pas assassinés dans une république qui n'avait rien d'un  royaume.
Quant aux camps d'extermination pour étudiants, on mettra ça sur le compte des drogues hallucinogènes de l'époque  : 


Chanson Originale de J-M Caradec, sur l'album Olympia 1973 de Maxime Le Forestier

La branche a cru dompter ses feuilles
Mais l'arbre éclate de colère
Ce soir que montent les clameurs
Le vent a des souffles nouveaux
Au royaume de France

Le peintre est monté sur les pierres
On l'a jeté par la frontière
Je crois qu'il s'appelait Julio
(Julio Le Parc, peintre argentin, expulsé par les autorités en raison de sa participation active aux ateliers populaires d'affiche)
Tout le monde peut pas s'appeler Pablo
Au royaume de France

Et le sang des gars de Nanterre
A fait l'amour avec la terre
Et fait fleurir les oripeaux
Le sang est couleur du drapeau
Au royaume de France

Et plus on viole la Sorbonne
(le 3 mai 1968, la police évacue la Sorbonne)
Plus Sochaux ressemble à Charonne
( l'évacuation des usines Peugeot de Sochaux en juin 1968 se solde par la mort de deux ouvriers. Sur Charonne lire l'article consacré à ce massacre d'Etat sur Bricabraque)
Plus Beaujon ressemble à Dachau
( Beaujon est une caserne de police dans Paris et Dachau un camp de concentration ouvert en 1933)
Et moins nous courberons le dos
Au royaume de France

Perché sur une barricade
L'oiseau chantait sous les grenades
Son chant de folie était beau
Et fous les enfants de Rimbaud
Au royaume de France

La branche a cru dompter ses feuilles
Mais elle en portera le deuil
Et l'emportera au tombeau
L'automne fera pas de cadeau

Au royaume de France

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Chronique illustrée d'une Présidence normale.




Sources :
RSA
Delaunay

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Le gospel du jour qui fait "rhâââ"

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IL A TROMPE TOUT LE MONDE !!


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Nécessité fait loi


Je me souviens très nettement la fois où je suis tombé nez à nez avec cette couverture et ce titre, placardés en gigantesque sur une affiche 4x3 dans le métro. Au début, j’ai cru à une blague. Et puis renseignement pris, non : ce livre existait vraiment. L’auteur est même confirmée, mature, apparemment réputée. Visiblement, quelque part dans le monde il y a des gens qui attendent Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi pour savoir s’il est à la hauteur de son prédécesseur : Les yeux jaunes des crocodilesVisiblement il y a des lecteurs pour qui ces titres ne sont pas rédhibitoires, qui ne leur font pas rebrousser chemin, alors même qu’ils semblent être faits pour leur crier : « je suis absolument facultatif et dispensable, je ne vaux vraiment pas la peine d’être lu ». 

Pourtant, il est clair qu'un livre qui s’appelle Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi ne peut en aucun cas être bon. C’est rigoureusement impossible. Et celui qui choisit un tel titre annonce cartes sur table qu’il aurait tout aussi bien pu aller à la pêche plutôt que d’écrire. Les écureuils. de Central Park. Sont tristes. Le lundi. On jurerait que ça sort d'un algorithme aléatoire qui a juxtaposé ces mots les uns à côté des autres tout à fait au hasard, comme ce que l'on peut faire grâce à cette merveilleuse petite application web


C’est bien embêtant, qu’à première vue un livre ait la même apparence qu’une œuvre littéraire. Parce qu’il y a des gens qui écrivent des livres comme ça, facultatifs, pour s’amuser, lesquels livres viennent se glisser parmi les autres : ceux qu’il faut vraiment lire. Au bout d’un moment, tout est mélangé, cela créé des quiproquos et il est bien difficile de s’y retrouver. A l’heure où l’édition est foisonnante, où les étales de librairie sont une jungle perpétuellement renouvelée, où tout est encensé avec le même enthousiasme avant de disparaître dans l’oubli, il est utile de poser des repères, d’établir une méthode discriminante pour s’aider à faire le tri. 

Je suis un jour tombé sur cette phrase (impossible de me rappeler l’auteur ni la formulation exacte) : 


« Je ne vais pas me forcer à lire ce qu’on n’a pas été contraint d’écrire » 

Voici la règle d’or, l’étoile du berger, le principe absolu pour y voir clair et ne pas lire en vain : la Nécessité. Je ne vais pas me forcer à lire, car lire est exigeant. Nous n’avons pas toute la vie pour lire, et toute la vie ne suffirait pas à simplement faire le tour de la littérature incontournable, à connaître ses « classiques ». Notre temps de lecture est compté, nous ne pouvons nous permettre de le perdre dans la nouveauté, le futile, l’amusant… Notre temps de lecture est compté : permettez qu’on ne l’accorde pas à la légère ! Pourquoi offrirais-je mon attention et mon espoir à quelqu’un qui a écrit « comme ça », pour passer le temps, pour faire le beau, ou même pour « faire un roman réussi », ou parce que c’est son métier ! Foin des écrivains du joli et du plaisant ! Foin des artistes de l’écrit ! Ou de ceux pour qui « exprimer son émotion » constitue déjà une œuvre en soi. Et si l’on veut s’accorder des pauses de lecture non-essentielle, il y a suffisamment de presse, de magazines, de sites et de blogs à parcourir toute la semaine pour ne pas avoir à se farcir un livre ! En matière de livres, nous ne laissons leur chance qu’aux œuvres nécessaires

Les œuvres nécessaires, ce sont celles-là seules qui contiennent quelque chose de vrai, qui disent quelque chose. Pas seulement celles qui recèlent un savoir, une technicité philosophique ou intellectuelle, pas seulement les monuments de la pensée : la vérité d’un livre n’est pas théorique ou scientifique. Ce peut être simplement la mise en scène d’un moment vrai, entier, un livre simple, libre. Les œuvres nécessaires, ce sont celles que l’auteur n’a pas eu le choix d’écrire : il n’a pas écrit en bricolant, en réfléchissant aux artifices, aux « effets spéciaux »… Il n’a pas écrit pour faire rire ou pleurer. Il a écrit pour se débarrasser d’un poids. Il a écrit au prix d’une certaine douleur

Et ce n’est pas faire cas du seul art torturé : la douleur en question peut être plus ou moins exprimée, lancinante ou aiguë, se décliner dans les nuances, se faire mélancolie, manque, désarroi… Elle ne se retrouve pas forcément littéralement dans l’œuvre, elle est simplement palpable, elle est avant tout celle de l’écrivain. On le sent tout de suite, quand l’œuvre a été écrite par nécessité, pour dire quelque chose, et qu’elle vient augmenter notre propre vie, ou quand ce n’est qu’un livre, écrit pour écrire. La nécessité est ce qui distingue le propos véritablement profond et empreint de vérité. La nécessité est ce qui fait la différence entre l’artiste qui livre un morceau vivant d’humanité, et le simple artisan astucieux à la Tarantino : habile à créer un beau petit objet qui fonctionne, mais qui restera toujours au seuil du chef d’œuvre. Ceux-là sont simplement des gens talentueux, qui exécutent leur numéro de petit singe. Il leur manque un quelque chose d’impérieux. Il leur manque le sens

Evidemment, la meilleure garantie en matière d’œuvres nécessaires, pour ne pas se tromper, c’est de taper dans les grands auteurs classiques : ils sont « classiques » justement parce que la nécessité de leur message s'impose à tous les hommes et toutes les époques. Mais, me dira-t-on, ce n’est pas comme ça qu’on va soutenir les talents littéraires d’aujourd’hui et de demain… Certes. Mais qui vous a demandé de le faire ?

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L'homme pressé

 

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Mamie Tromblon


C'est arrivé chez mamie Tromblon par Culturalgangbang

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Enfin un ouvrage de référence sur la guerre d’Algérie


S'il est un sujet sur lequel on a pu dire tout et n’importe quoi, c'est la guerre d’Algérie. Plus de 50 ans après les faits, ce triste épisode continue de diviser et de hanter les mémoires.

C'est sur ce constat que sont tombés d’accord les éditions First, l'historien objectif Benjamin Stora, et France 2, avant de se lancer dans un projet ambitieux et nécessaire : consigner la vérité sur cette période trouble une bonne fois pour toutes, dans un ouvrage pédagogique à la portée de tous.

« Les hypothèses les plus optimistes ne permettent pas d'envisager que les survivants actuels de l'OAS et de l'Algérie française aient tous clamsés avant 15 ou 20 ans », explique Benjamin Stora, qui a présidé à la réalisation de l'ouvrage et qui en signe la préface. « D'ici là, il est nécessaire de poser une parole qui fasse autorité ».

Ainsi, c’est un nouvel opus de la collection « L'Histoire pour les nuls » qui sortira en librairie à la rentrée 2013 et passionnera tous les amateurs d’Histoire. Cette édition arrive à point nommé alors que les programmes d'enseignement finissent d'être bouclés. Partenaire de l'opération, le CGB a l’honneur de publier  ici la couverture en avant-première :


Texte : Xix & Gabriel Fouquet

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Jean-Paul Olivier est formel

François a vu la sorcière aux dents vertes :

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Cahuzac : la troublante vérité vraie


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Le grand Stimulateur

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YO !

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Antisémitisme d'Etat ?


Lundi 1er avril, la LICRA a déposé une plainte pour négationnisme contre le Préfet de police de Paris. En cause : la minimisation des 1,4 million de personnes qui furent déportées de La Défense à l'Arc de Triomphe pendant le froid hiver du 24 mars 2013, entre 14 et 20 h.

« Je n'irais pas jusqu'à dire que ce sont les heures les plus sombres de notre Histoire », a déclaré Alain Jakubowicz, « mais presque ». Visiblement bouleversé, le président de la LICRA a ajouté : « Faut-il rappeler que le cortège traversait la ville de Neuilly, et qu'il y avait sans doute des Juifs parmi ces gens-là ? ».

Quand on lui demande s'il ne commet pas d'amalgame dangereux, M. Jakubowicz répond : « que vous faut-il de plus ? Des enfants ont reçu du gaz ! Est-ce que ça ne réveille pas chez vous des souvenirs incommodants ? ».

La LICRA n'en restera probablement pas là : l'association a d'ores et déjà annoncé qu'elle porterait plainte cette fois-ci contre Manuel Valls, s'il ne retirait pas les propos, tenus en privés, par lesquels il qualifiait la mobilisation contre le mariage pour tous de « détail de l'Histoire ».

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Top Chef !

Valerie Trierweiler - Brioche - Tweet
À Table !!

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Le téléphone pleure


Allo ? par Culturalgangbang

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